lundi 3 décembre 2007

le chat de l'aiguille



*NB: Le prochain billet est un peu sarcastique, faut pas tout prendre au pied de la lettre... sinon c'est plate.

***

« Non? Personne ne peut réciter le verbe être au passé? »
Gros silence.
Je commence à écrire les déclinaisons des verbes sur le tableau blanc, marqué pour toujours des leçons antérieures, et voilà que le pauvre marqueur que j’aggrippe de ma main moîte rend l’âme. La sueur me coule sur le front, je ris nerveusement en attendant qu’un ange vienne à mon secours.
Intervention divine, une gentille Britannique assise dans la première rangée part en quête d’un autre crayon. Becky est en faite le professeur de qui je prends la relève; suite à mes menaces de suicide, elle a gentiment accepté d’assister à mon premier cours.
Pendant qu’elle travaille à sauver mon honneur, je meuble une conversation idiote comme si je savais pertinemment ce que j’étais venue enseigner. La préparation de ce premier cours ne m’aurait pas mérité le titre de prof du mois, car je n’avais aucune idée du niveau général de ces étudiants – d’âge adulte – ni de la structure du cours offert gratuitement par l’organisme pour lequel j’étais bénévole. J’appris plus tard que celle-ci s’organisait un peu comme une course à relais; je n’avais qu’à ne pas enseigner la même chose que le prof d’avant - prof qui pût bien être Russe, Danois ou Japonais, et baragouiner l’anglais aussi-peu-près-euh-ment que moi. L’art de l’à-peu-près est d’ailleurs très bien maîtrisé dans cet établissement. J’acquière des connaissances en la matière à chaque jour.
Quoiqu’il en soit, j’avais eu un sal mal de cœur toute la journée, ici tout le monde s’échange les germes, s’il y en a un de malade, on se passe la poque. J’avais plus ou moins réussi à récupérer durant l’après-midi, je faisais plein de cauchemars dans lesquels j’enseignais l’anglais à grands coups de «steak», «toaster» pis «yes sir». Adrénaline oblige, j’affronte le cauchemard.
Becky revient avec une généreuse poignée de marqueurs, comme pour me donner une tappe dans le dos, avant de s’éclipser pour une raison que je n’ai pas saisie (à cause de la panique).
Je me remets au verbe to be.
J’ai des flashbacks de ma première année au Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie, je me dis c’est peut-être la rétrospective de ma vie qui commence, avec l’épisode de la Chinoise et la tarte aux pommes, la fois où j’ai failli m’évanouir en classe en réalisant que j’avais manqué un premier cours de chant, et ce premier cours d’anglais, qui aurait tout aussi bien pu être un cours d’Arabe que j’aurais pas fait la différence. J’avais toujours peur de couler un cours, de me faire chicaner par quelqu’un. Ici je n’ai pas peur de ni l’un ni l’autre, je porte le poids de mon ridicule sur mes seules épaules.
Je parle en rond, j’essaie de meubler les minutes en épuisant mon sens du tac-au-tac, donnant autant de gaz que possible à l’inspiration.
Deuxième intervention divine : Tuan interrompt le cours pour venir s’asseoir à la place délaissée par Becky. Il tâche de se faire le plus discret possible, mais quand il entre dans la pièce, il y a une aura fluo autour de lui. Il paraît, par ailleurs, que le stress est à la base un mécanisme qui assure la survie de l’individu en situation de danger; par conséquent il augmente le rythme cardiaque, fait dilater les pupilles et les tympans (mettons) – j’aurais pas pu le manquer, finalement.
Tuan est le gentil bénévole vietnamien dont la tâche est de me faire pratiquer la langue de Monocle’Ho et de me traîner un peu partout en ville. Mon supporteur en titre est venu porter un regard bienveillant sur ma classe, parce que c’est le plus fin Vietnamien du monde. Je regarde –très discrètement- ma montre, jusqu’à pouvoir dire, avec un soulagement contenu au mieux de mon pouvoir : « Je pense que c’est assez pour aujourd’hui. »
Aucune réaction.
« Vous avez travaillé trèèèès fort, donc, pas de devoir ce soir. »
Personne ne bouge.
C’est fiiiiiiiniiiiiii, pitié, allez vous-en.
Tuan n’a qu’à dire trois mots pour que tout le monde disparaisse comme des mouches. Je suis spécialiste dans l’art de me faire sauver la vie, ici.

Pourquoi je me suis engagée là-dedans?
Le sentiment d’utilité demeure pour moi un besoin, issu peut-être d’une culture de performance, mais qui s’avère toujours persistant dans les présentes conditions. Il se trouve que j’ai toute une montagne à escalader avant d’en arriver à ça, l’utilité. Sur la route vers l’or, effectuer une tâche concrète s’avère déjà un début – ce que l’enseignement, comme nouvelle activité bénévole, pourrait constituer, me suis-je dit. Je m’attendais à prendre un funiculaire, disons que j’ai juste recommencé à grimper la montagne par un versant moins apic. Satisfaction personnelle, tu repasseras dans un mois, s’il te plaît… Parce que si je ne maîtrise pas parfaitement l’anglais, et pas du tout le vietnamien, il y a un troisième langage que je dois absolument apprendre en ce pays. Je commence à peine à en saisir quelques bribes.

Chaque fois que je me présente au Friendship Village, c’est-à-dire l’orphelinat dans lequel vivent des enfants (et des moins enfants) affectés par l’Agent Orange, non seulement je ne suis jamais attendue, mais je n’ai jamais de tâche assignée. J’atterris au beau milieu d’une classe de mon choix (elles sont toutes bien différentes), et j’entre dans la danse. Du moins j’essaie.
Un jour je me présente pour la première fois dans l’une d’elles, dont la moyenne d’âge doit se situer autour de dix ans. Il est environ huit heures trente du matin, la lumière dans la pièce est magnifique, et le silence, criard. L’enseignante, très belle femme probablement dans la mi-vingtaine, prend une élève en particulier, l’enroule dans le Saran Wrap avant de la traîner dehors et de l’asseoir sur un cabaret. Mais qu’est-ce qu’elle va lui faire, que je me dis, mais qu’est-ce qu’elle va lui faire.
Eh bien, elle sort une paire de ciseaux, et se met à lui couper les cheveux.
Pendant ce temps, la douzaine d’autres élèves, assis autour d’une grande table rectangulaire, ne fait absolument rien. Je me casse les méninges pour les distraire au mieux de mon possible. Je passe de l’un à l’autre et je baragouine «c’est quoi ton nom» avec un accent qui saigne du nez.
J’interromps l’un d’entre eux, tout petit sur sa chaise roulante, en pleine séance de gribouillage (par gribouillage, j’entends vraiment : art très, très abstrait). Sans un mot, il saisit subitement mon poignet de l’une des minuscules choses qui tenait son crayon, découvrant l’alternative bien plus amusante de barbouiller par l’intermédiaire de moi. Il est en contemplation continue devant les traces que je laisse sous sa direction, et moi, j’entre dans une quasi-méditation. Ce sont les pleurs d’un autre enfant dans la classe qui me réveillent subitement; son camarade venait de le frapper dans le dos (ça semble être une habitude très répendue ici). Attention : ces pleurs-là, ce sont des pleurs qui méritent des gros câlins, des bonbons, des fleurs, des cartes de hockey. Le visage de cet enfant, qui doit m’arriver entre le genou et la hanche, s’avère probablement le plus expressif qu’il ne m’est jamais été donné de voir. Je ne peux pas dire grand chose pour me rendre utile, alors je le chatouille. Aussitôt que mes mains deviennent des araignées dans son tout petit cou, il se met à rire comme s’il n’y avait jamais eu bobo, et ses yeux rejoignent ses lèvres par les extrémités. La prof revient avec la petite fille, qui essuie la galaxie de cheveux qui ont survécu au Saran Wrap. Tout le monde applaudit, et c’est le tour d’un autre, bien malgré lui.
La tension monte. Trois élèves se mettent à assommer celui dont les yeux se dirigent dans des directions opposées, au beau milieu des légos. Je me rendrai bien compte, au fil de la journée, que c’est toujours de sa faute à lui, peu importe bien quoi. Il n’a pas tout à fait l’air sur la même planète que les autres – en faite, justement, chacun est sur une planète différente. Le pauvre avance au ralenti, parle au ralenti, regarde au ralenti – pour ce crime, il en mange toute une, à matin, à midi, après-midi. Je suis pétrifiée, j’ignore ce qui se gueule dans cette classe en Vietnamien, je ne suis capable de retenir aucun geste.
Il y a un grand maigre au fond de la classe qui ne dit rien et qui ne fait rien depuis des heures. Pas moyen de le faire bouger ni de le faire sourire. La planète prof parle au cellulaire, la discussion est passionnante. Aussitôt qu’elle raccroche, quelques directions millitaires, on tasse tables et chaises aux extrémités de la pièce, on s’aligne en deux belles rangées bien droites. Gossage avec le radio-cassette, c’est l’heure de l’exercice : Madame la dj fait jouer environ quatre fois la même toune pop (du genre qui jouait au mini-putt de Chibougamau, au début des années 90), tout le monde se brasse les foufounes. Encore une fois, le grand maigre qui ne sourit pas et ne parle pas trouve un moyen de s’asseoir dans un coin. Je fais encore équipe avec les toutes petites mains de mon ami en chaise roulante pour le faire danser un peu, quand même. Olé. Pour terminer l’après-midi en beauté, on vide trois gros bacs de légos sur la table, et que s’amusent ceux dont la dextérité est suffisante.
« Chante une chanson », me demande le professeur, deux ans plus tard, quand elle remarque ma présence.
Euh. Minute…
On me regarde avec des yeux ronds. Ok d’abord : « Je ne veux pas travailler, je ne veux pas déjeuner, je veux seulement l’ouuuuuublier, et puis, je fume. »
…ça me vient comme ça. Je peux bien m’amuser un peu; il ne faut surtout pas compter sur le pouvoir des mots, en ces lieux.

Ça, la classe de broderie me l’a bien appris.
Il se trouve que des adolescents handicappés par l’Agent Orange s’attablent ici devant de grandes toiles tendues comme la surface d’un tambour, et trait par trait, fil par fil, ils donnent texture à des dessins typiques qui serviront de petits napperons, prendront la forme d’une toile. Ça a l’air très facile, comme ça. Minute.
Commençons par rentrer le fil dans le chat de l’aiguille. Non, pas un fil. Deux fils.
On fout de la bave partout à essayer d’éfiler ça, on chiale pas, on est une grande fille. Deux minutes. Cinq minutes. Quinze minutes. Mon chat a les poils hérissés, mais il ne veut pas laisser rentrer les fils. Un jeune homme m’enlève gentiment l’attirail des mains avant qu’elles ne deviennent des passoires, et se donne pour mission de m’enseigner the méthode. En un tournemain, il fait danser l’aiguille dessus et dessous la toile, produisant un agréable son percutif. Sa méthode d’enseignement est très efficace, pour une fois, j’ai réellement l’impression de communiquer au complet, sans ambiguité. Dirige l’aiguille sur le dessus de la toile avec ta main gauche, rattrappe-la dessous avec ta droite, prévois ta lancée pour la refaire émerger au bon endroit, et recommence. Non pas comme ça. Calcule un peu l’angle, arrondis tes courbes, sature la surface, lisse les traits. Tout est question d’harmonie.
« C’est quoi ton nom? », je lui demande.
Désolé, je ne peux répondre à cette question, je suis sourd-muet. Je pense que tu peux te débrouiller seule, maintenant. Si ça ne te dérange pas, je vais aller faire un tour au fond de la classe, rendre visite à mon amie, la p’tit cute.
Je tente de m’attarder seule à ce superbe travail de précision, non sans lever les yeux pour le voir discuter avec une magnifique adolescente. Tous deux poussent de temps à autres des cris d’enthousiasme, qu’ils n’entendent ni l’un ni l’autre.

Je reviens m’atabler à côté de cette même jeune beauté le lendemain. Avec un sourire généreux, elle prend finalement l’initiative de rentrer le fil dans le chat pour moi.
Avec de grands yeux expressifs : mais qu’est-ce qui est arrivé à ta main?
Je me suis réveillée avec une famille de piqûres, j’imagine qu’il y a des puces dans mon lit…
Tu n’es pas mal du tout, en broderie!
Je fais mon possible… c’est ton ami, là, qui m’a appris - j’pense qu’il te trouve de son goût, d’ailleurs.
Lui? Naaaaah…
Elle rougit.
Soudainement, un élan, je me sens privilégiée d’être dans cette classe. Privilégiée d’apprendre à parler sans mots, d’avoir des échanges si purs bien que si brefs.

Privilégiée mais toujours pas utile.
C’est ici qu’entre en jeu cette maudite confusion. Elle veut tester mes crampons, faut croire, en revenant à l’improviste comme la grippe aviaire. Elle doit se dire que sans elle, le voyage doit manquer de piquant, pourquoi ne pas me servir une soupe relevée à base de doute qui brûle la gorge. Pourquoi ne pas tailler mes journées en forme de point d’interrogation, une fois de temps en temps.
Elle danse une valse comme si elle jouait au hockey. Elle fait des sals coups de cochons, mais parvient à se faire salement respecter. Elle peut surtout m’assurer qu’aucune bonne journée n’a le pouvoir de graver dans mon esprit un sens –unique-, ni à mon voyage, ni au Vietnam. Surtout pas au monde, come on. Et c’est de là que tient sa force.
Elle est un peu bitch, en faite.

Je reviens une troisième fois dans la classe de broderie, il fait chaud et j’en ai marre de porter ces foutus cotons ouattés au nom de la sobriété. Je m’asseois n’importe où, à côté de ma mauvaise humeur du jour, et j’essaie de rentrer les deux foutus fils dans le chaaaaat.
Je me mets à retrait, pour pas qu’on m’aide. Je vais bien FINIR par y arriver, torrieux.
Une minute.
Deux minutes.
Cinq minutes.
On se caaaaalme.
Vingt minutes.
On rit de moi à gorge déployée, je me sens comme mon chien Mafalda quand on lui met une guirlande de Noël dans le cou, et j’ai encore plus chaud que quand je suis rentrée. J’aimerais beaucoup lire la biographie de celui qui a dit le premier: « le ridicule ne tue pas ». Soit ce type a survécu à une honte épouvantable, soit il s’est simplement amusé toute sa vie à baver le monde avec sa niaiserie de phrase. C’est CLAIR que le ridicule tue pas. Y’a PLEIN de choses qui tuent pas pis qui sont PAS L’FUN. Une bonne grippe d’homme, par exemple. Ou ne pas être capable de faire un casse-tête (à court ou à long-terme).
Une demie-heure à gosser.
Je commence à sentir tout ce que j’ai d’impatience en moi se condenser, suer par tous les pores de ma peau, créer autour de moi une aura bourgogne, épaissir le sang dans mes veines comme du lait concentré (les Vietnamiens mettent ça dans leur café… c’est pas mauvais, mais faudrait que j’arrête d’en abuser, ça doit nécessairement augmenter mon rythme cardiaque).
C’est super la broderie. Mais il y a des journées où, franchement, ça M’ÉCOEURE.
Et l’idée que certaines personnes ne feront que ça toute leur vie… Ce n’est pas pour moi un joli poème coiffé d’un chapeau conique. Pareil pour les légos, ou le coloriage. Je me demande c’est quoi l’avenir.
« C’est beau que tu ailles faire de l’aide humanitaire ». Euh, pardon? J’aide qui, ici? C’est moi qui la reçoit, l’aide humanitaire. Je ne fais qu’apprendre à vivre.
Je ne crois pas laisser de traces derrière moi – non pardon, laisser des traces, c’est très orgueilleux comme concept, ça fait très « Marilyn Monroe a pilé sur ce trottoir pas sec ». Disons plutôt : est-ce que je vais repartir avec toutes ces images, tous ces apprentissages, sans avoir eu la satisfaction d’un échange? Est-ce que j’aurai fait quelque chose de bien à ces élèves que je serais sensée aider, autant qu’ils auront pu le faire pour moi? La confusion porte à bout de bras une pancarte d’encouragement pour le camp du : «NON».
Et j’ai l’impression que c’est pas juste.
C’est pas JUSTE.
De QUOI tu parles, aide humanitaire. Je suis la seule ici à ne pas être capable de rentrer un tabarnouche de fil dans une tabarnouche d’aiguille.
J’en ignore tellement sur ce qui se passe ici. Et j’ai bien peur que quand je quitterai ce pays, j’en ignorerai bien davantage.
J’ai une envie vicérale de me téléporter de cette classe à mon appartement, d’enterrer toutes ces pensées sous de la musique forte, de danser dans mon salon, me rendre à pieds au cinéma du Quartier Latin, voir un film en Français s’il-vous-plait, m’effourer sur mon futon et allumer ma shisha, prendre un bain, sécher mes cheveux au SÉCHOIR et porter des robes à bretelles, me cuisiner un panini pesto-brie-végépâté, avec un shake soya-bleuets. Plein les REINS du riz blanc, du café en sachet et des toasts pinuts-marmelade. Plein les chakras de faire un inventaire de ma vision du monde.
La confusion est en crise d’hyperventilation.

Je prends une grande respiration.
Ça sent le Vietnam… la fumée, les palmiers, le savon à la rose.
Les aiguilles font un magnifique bruit de tam tam autour de moi.
C’est pas toujours facile, je me dis. Alors j’essaie de penser à quelque chose de drôle. Moi, en l’occurrence.
…je ne me suis jamais attendue à ce que ça soit évident. Voyons dont.

Et à ce moment PRÉCIS, ULTIME intervention divine.

Je l’ai eu.
J’ai rentré les deux fils dans le chat de l’aiguille.

Ce langage que la vie m’enseigne, il s’appelle patience.

… En attendant, ben…
… essayons d’enseigner l’anglais.

3 commentaires:

Mek a dit…

Si tu veux mon avis, et je me suis vraiment mis à suivre passionnément tes aventures, ton problème était le suivant :

Ton fil se mettait constamment en S, pour te montrer que la femelle n'est pas chatte, du chas d'une aiguille, mais s'il fallait la mettre en robe, elle serait une… chasse. Mais t'as bien fini par transpercer ta proie.

Juste comme tu allais laisser tomber.
Dans l'oeil ! Oh oh.

Qui vole un ouf ! Vole une bouffe !
Je paie le lunch une de ces années !

Respect,
&.

Anonyme a dit…

un de ces jours, tu me feras penser de te faire un gros gros câlin...

Miss Kiss me Quick a dit…

A part les colleux virtuels devant la webcam je sais pas comment te dire que je t'aime et que tu me manques beaucoup...

Je suis une championne d'enfilage de fils dans un chas mais ça s'explique mal par écrit alors j'espère que la photo de notre chat en tutume de poisson t'aide à te détendre...

Maïté